Au-delà de la réforme et de la révolution : l'alternative
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Au-delà de la réforme et de la révolution : l'alternative
On parle de changer les choses. Là-dessus on est tous d'accord. Mais comment ? Dans quel esprit ? Et pour aller où ? Le projet Utopons se place dans une démarche résolument alternative. Qu'est-ce que cela signifie ? Pour changer radicalement la société et ses appareils, trois grandes solutions sont envisageables, la réforme, la révolution et l'alternative.
La réforme est un processus fait de démarches institutionnelles, où on va utiliser les cadres et les dispositifs existants pour les modifier de manière profonde. La réforme est de fait plutôt lente, plutôt non violente, procédurière, nécessite une bonne connaissance du système et des réseaux en place. D'un point de vue négatif, la réforme est -trop- lente, ingrate, nécessite d'entrer dans le champ su pouvoir au risque de s'y brûler les ailes ou d'y prendre trop goût (combien sont tombés ?!).
La révolution est le renversement du pouvoir en place par un autre, la plupart du temps soutenu par une idéologie. La révolution peut rarement se faire sans violence, s'accompagnant probablement d'une phase de maintien qui s'accompagne de 'purges' : on évince les tenants du pouvoir précédent. Les mouvements révolutionnaires sont des mouvements durs qui ne supportent pas la compromission, peuvent difficilement être démocratiques même s'ils visent à installer la démocratie, et qui nécessitent une idéologie inflexible ainsi qu'un leader.
Un petit point sur la révolte, issu de la réflexion de Hakim Bey dans son essai TAZ (Temporary Autonomous Zone, que je vous recommande). Petite soeur de la révolution, la révolte, ou insurrection, ne vise pas le renversement du pouvoir en place, car ses fomentateurs ne le recherchent pas, le pouvoir étant par essence corrupteur. La révolte n'a donc d'autre sens que d'affirmer son existence autonome à un pouvoir abusif.
L'alternative, c'est passer outre le pouvoir en place : elle ne cherche pas directement à modifier ni à renverser les cadres et les appareils. Elle prend place en marge d'un système défaillant, incapable de remplir son contrat social (la soumission du gouverné en échange de son bonheur) et de circonvenir aux crises actuelles ou à venir. Si les mouvements alternatifs peuvent modifier ou participer au déclin du pouvoir, mais ce n'est pas leur vocation première. En cela l'alternative à plutôt tendance à être libre et libertaire, autonomiste et/ou auto-gestionnaire, pacifique et non-violente. La compromission avec le pouvoir en place peut être réduite au minimum. Le principal danger, c'est de cesser d'exister pour ceux qui demeurent 'dans le système'. Or, communiquer avec ces derniers exige une certaine compromission, et c'est certainement une composante fondamentale pour définir tel ou tel projet alternatif.
NB : malgré un ton affirmatif, je ne suis pas historien, ni expert en sciences politiques, je dis certainement des bourdes, ce texte est une ébauche, un brouillon, n'hésitez pas à apporter votre contribution.
La réforme est un processus fait de démarches institutionnelles, où on va utiliser les cadres et les dispositifs existants pour les modifier de manière profonde. La réforme est de fait plutôt lente, plutôt non violente, procédurière, nécessite une bonne connaissance du système et des réseaux en place. D'un point de vue négatif, la réforme est -trop- lente, ingrate, nécessite d'entrer dans le champ su pouvoir au risque de s'y brûler les ailes ou d'y prendre trop goût (combien sont tombés ?!).
La révolution est le renversement du pouvoir en place par un autre, la plupart du temps soutenu par une idéologie. La révolution peut rarement se faire sans violence, s'accompagnant probablement d'une phase de maintien qui s'accompagne de 'purges' : on évince les tenants du pouvoir précédent. Les mouvements révolutionnaires sont des mouvements durs qui ne supportent pas la compromission, peuvent difficilement être démocratiques même s'ils visent à installer la démocratie, et qui nécessitent une idéologie inflexible ainsi qu'un leader.
Un petit point sur la révolte, issu de la réflexion de Hakim Bey dans son essai TAZ (Temporary Autonomous Zone, que je vous recommande). Petite soeur de la révolution, la révolte, ou insurrection, ne vise pas le renversement du pouvoir en place, car ses fomentateurs ne le recherchent pas, le pouvoir étant par essence corrupteur. La révolte n'a donc d'autre sens que d'affirmer son existence autonome à un pouvoir abusif.
L'alternative, c'est passer outre le pouvoir en place : elle ne cherche pas directement à modifier ni à renverser les cadres et les appareils. Elle prend place en marge d'un système défaillant, incapable de remplir son contrat social (la soumission du gouverné en échange de son bonheur) et de circonvenir aux crises actuelles ou à venir. Si les mouvements alternatifs peuvent modifier ou participer au déclin du pouvoir, mais ce n'est pas leur vocation première. En cela l'alternative à plutôt tendance à être libre et libertaire, autonomiste et/ou auto-gestionnaire, pacifique et non-violente. La compromission avec le pouvoir en place peut être réduite au minimum. Le principal danger, c'est de cesser d'exister pour ceux qui demeurent 'dans le système'. Or, communiquer avec ces derniers exige une certaine compromission, et c'est certainement une composante fondamentale pour définir tel ou tel projet alternatif.
NB : malgré un ton affirmatif, je ne suis pas historien, ni expert en sciences politiques, je dis certainement des bourdes, ce texte est une ébauche, un brouillon, n'hésitez pas à apporter votre contribution.
nitz- Nombre de messages : 201
Date d'inscription : 26/03/2008
Re: Au-delà de la réforme et de la révolution : l'alternative
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ces points (mais je ne suis pas non plus historien).
Au niveau théorie j'étais tombé sur cette page par hasard. En gros c'est un groupe d'universitaire québécois, qui étudient les phénomènes alternatifs dans le Québec, afin de prédire les évolutions de la société québécoise.
Au niveau théorie j'étais tombé sur cette page par hasard. En gros c'est un groupe d'universitaire québécois, qui étudient les phénomènes alternatifs dans le Québec, afin de prédire les évolutions de la société québécoise.
matthieu- Nombre de messages : 73
Age : 34
Localisation : Laval (Mayenne, Nord Ouest de la France ) et Rennes
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Au-delà de la réforme et de la révolution : l'alternative
En faisant des recherches je suis tombé sur des articles sur le socialisme utopique... c'est assez intéressant et ça me fait quelque peu penser à notre projet ...
C'est ici !
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